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Faites confiance à votre professeur !
Sur l’exemplaire de votre liste avec lequel vous travaillerez le jour de l’oral, vous n’aurez probablement aucune question pour vous aider. Dans vos œuvres intégrales, pendant l’année, on a pu par exemple vous conseiller de coller quelques post’it colorés comme repères (une couleur un thème...). Mais vous n’en disposerez pas à l’examen, c’est une méthode de travail pour vous entraîner.
Sachez aussi que vous devez vous présenter aux épreuves orales et écrites SANS vos fiches, notes, cours... et sans aucune annotation sur les textes de vos listes. "Profils", corrigés de devoirs, annotations dans vos œuvres ou sur vos photocopies, ordinateurs portables, internet, téléphones mobiles, fax, pompes, parents, amis - petit ou grand - profs, etc., sont tout aussi déconseillés.
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On s’attend au pire ! Une "explication linéaire" à l’oral, doit tenir 12 mn, pas moins, pas plus !
Il est trop tard le jour J : il fallait s’entraîner à mieux faire. Et pas de remplissage : il faut du sérieux !
L’oral se déroule en deux temps : 12 min gérées par le seul candidat, 8 min gérées par l’examinateur.
J’ai l’habitude d’entraîner mes élèves en disant "7 mn = 7/20" (si le contenu est intelligent), 5mn = 5/20" (si le contenu est intelligent). Cela est faux dans la réalité mais c’est un indicateur comme un autre...
Tu dois défendre ton explication durant 10 mn et consacrer 2 minutes à la question de grammaire : ton évaluation (note) en dépend sérieusement...
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L’enseignant-examinateur te reçoit à son bureau ; il connaît ton "récapitulatif des lectures" (ce que vous appelez la "liste") pour l’avoir analysé et avoir préparé des questions de grammaire pour chaque texte et chaque candidat. Il vérifiera sans doute ton identité puis te donnera l’intitulé du texte et une question de grammaire que tu iras préparer en 30 mn au fond de la classe, avec le texte directement issu de ton récapitulatif, pendant qu’un autre élève sera interrogé.
À ton tour, tu auras 12 mn (temps géré par l’élève) pour présenter ton explication linéaire et ta question de grammaire, puis 8 mn d’entretien sur le livre que tu auras choisi. Cela doit se faire sous la forme d’un dialogue riche et dense entretenu par l’examinateur.
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NON, surtout pas. Cela donnerait une très mauvaise image de toi : tu commences par prévenir que tu n’as pas assez travaillé, ou pas travaillé en entier, et chaque erreur risque d’être mise sur le compte de ton manque d’efforts. Tu dois maîtriser l’ensemble des textes réunis dans ton "descriptif des lectures" (ce que vous appelez la "liste"), sans exception.
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OUI, c’est une (grave) faute de communication : tu donnes un a priori négatif sur toi et sur le travail qui va suivre ! Toute erreur prendra encore plus de relief… On le saura bien assez tôt si tu t’en sors mal… De plus, si tu ne préviens pas, toutes les erreurs ne s’entendront peut-être pas !
Sache en outre que le texte n’a pas à te plaire : tu dois montrer (et seras jugé sur) tes compétences : tu sais l’aborder, tu sais réagir, tu sais parler et répondre à un jeu de questions. On ne te demande pas d’aimer, mais d’avoir travaillé et de le montrer.
Si tu as été "nul", on l’a découvert ensemble bien assez tôt !
Mets en avant tes qualités plutôt que tes défauts.
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Personne ne peut contraindre un enseignant à modifier sa note ! Et il ne doit en aucun cas la communiquer au candidat, d’autant qu’elle peut être modifiée en commission d’harmonisation.
Attention,que ton comportement (légalement) n’entre pas dans la définition de la "corruption active" ("action ou propos tendant à obtenir malhonnêtement un avantage ou un droit").
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Le brouillon est fourni. À tout hasard, tu peux toujours prendre avec toi quelques feuilles blanches, au cas où, mais durant les épreuves, on doit te le donner, comme à l’épreuve écrite.
Mais attention, tu dois avoir avec toi ton « descriptif des lectures » (la « liste »), sans aucune annotation dessus.
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N’hésite pas à dire ce que tu sais, ce que tu sens : tu dois briller ! Donc, affirme tout ce dont tu es sûr, montre ton savoir, ton sens de la communication et de la mesure. Il est dommage de garder une remarque pour "plus tard" : tu risques de l’oublier ensuite. Tu dois être ordonné(e), précis(e) et sincère dans toutes tes réponses.
Surtout n’oublie pas de répondre à la (aux) question(s) posée(s) avec ordre et précision !
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L’explication du texte est sur 12 points et l’entretien sur l’œuvre choisie, sur 8 points.
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Il vaut mieux te préparer à pouvoir dialoguer avec l’examinateur ou l’examinatrice à propos de ta lecture sans avoir le livre avec toi, ni aucun extrait sous les yeux. Pour autant, les consignes données aux examinateurs peuvent autoriser le livre (sans annotations, à la rigueur avec des post-it) pendant l’entretien, éventuellement pendant la préparation.
Rien ne t’interdit, au contraire, de demander à l’examinateur ou l’examinatrice, au moment où on te précise ton sujet, ce qui t’est autorisé.
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Non, tu dois maîtriser l’ensemble des "objets d’étude" avec leurs contenus : œuvre intégrale (tout le texte), les textes des groupements et les "savoirs culturels" qui vont avec (!) :c’est le meilleur parti à prendre… Prévoir même une seule impasse, c’est prendre un risque (grave et inutile) !
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Contre le stress : respirer à fond ("avec le ventre") et calmement. Se dire que dans 3 heures (ou 3 jours ou 3 semaines) tout sera fini (ça aide à relativiser !). Trouver un point d’ancrage positif et calmant (cela demande préparation...)
Se dire qu’on en verra d’autres !
En classe ou en situation d’examen, vous avez été entraînée à réagir en face d’un texte, donc ce sera le moment de montrer ce que vous savez faire...
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- Le fond = le sens, ce que l’auteur veut raconter ou faire comprendre, le message qu’il veut faire passer ou encore l’effet produit par un texte, une phrase, un énoncé. Pour faire simple, ce qui est dit ou raconté.
- La forme = le style, les moyens utilisés pour raconter ou faire passer un message (figures de style, procédés d’écriture, etc.). Ici nous nous intéressons au : comment cela est-il écrit ? Quels sont leurs rapports réciproques ?
La forme est au service du sens. On se sert de procédés d’écriture pour produire un effet sur celui qui va lire (les registres : tristesse, joie, accord, désaccord...) et ainsi transmettre une émotion, un message.
- Pourquoi ne faut-il jamais les séparer ?
Parce que le travail de commentaire de texte consiste justement à associer les deux : à mettre en relation le style et le sens, et à chercher comment les procédés d’écriture contribuent à créer un effet particulier ; parce que si on ne parle que du sens ou de l’histoire racontée, on fait de la paraphrase (= redire ce que dit déjà le texte, en moins bien que l’auteur). Enfin, si on ne parle que du style (= l’analyse formelle), on se contente de repérer des indices, de faire un constat sans préciser leur portée (leur effet) sur le lecteur.
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Tout dépend de ce que tu entends par "problématiser". S’il s’agit de chercher et de dire quel est l’intérêt du texte, sa particularité, ses enjeux etc., alors oui, il est préférable de toujours le faire ; et d’annoncer ses "axes de résolution de la problématique" aussi.
Il vaut mieux le faire y compris dans le cas d’une étude linéaire. En effet, l’étude linéaire ne doit pas mimer passivement le déroulement du texte (c’est interdit) mais doit avoir un projet de lecture. En expliquant votre texte, vous devez décider d’une démarche. Dans le cas de l’étude linéaire, ce plan peut prendre en compte la structure du texte, sa progression, ses différentes étapes, bien évidemment.
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Cette question ne devrait pas se poser à toi : ton professeur signera un « récapitulatif des lectures » (ce que vous appelez encore la "liste"), dont tu dois maîtriser tous les textes. En principe, le nombre de textes présents est de 24 (voire 20) en série générale et 15 (voire 12) en série technologique.
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Oui, en règle générale pour l’É.A.F., pendant qu’un candidat passe, un autre candidat se prépare et souvent dans la même pièce (mais cela dépend de l’organisation). Le temps de préparation étant de 30mn et le temps de passage de 20mn (12 mn gérées par le candidat, 8 mn gérées par le professeur) il y a de grandes chances qu’un ou deux candidats "planchent" pendant ton interrogation (sauf si tu es premier ou première de la demi-journée) !
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Il faudrait être alors très sûr de toi ! On peut facilement te croire au premier degré... Si tu vaux 18, tu seras naturel, précis, souriant, léger et courtois et non oiseux : ainsi tu mettras en valeur tes compétences. L’humour ne peut être lourd ! Il n’est pas impossible que l’examinateur ou l’examinatrice te paraisse d’un abord réservé (voire plutôt froid) pour marquer une certaine réserve ; personnellement j’essaie d’être encourageant, mais je ne berce pas d’illusions un "mauvais" candidat.
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Tu n’es pas censé(e) tout savoir, mais un minimum est indispensable (ce minimum est difficile à délimiter...). De grosses erreurs (sur la biographie et l’époque de l’auteur) sont rarement pardonnées mais, lors de l’entretien, l’examinateur peut te questionner jusqu’à "la panne" (réponse qui t’échappe) : ta culture générale joue toujours à ton avantage, et on cherche souvent à en connaître les limites...
Le travail par objet d’étude te demande un investissement dans la culture littéraire précis : à toi avec ton professeur d’en baliser les limites...
Au lieu de "copier /coller", il vaut mieux comprendre et mémoriser ce qui peut t’être utile. Ton professeur te préparera à cet entretien et à ses questions-clefs.
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Ce n’est pas grave si tu as travaillé sur ton exemplaire d’œuvre intégrale : le jour de l’É.A.F., tu ne l’auras pas avec toi. Ce jour-là, tu dois te présenter impérativement avec ta liste et les textes fournis par ton professeur, sans annotations ni surlignements...
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Je pense que les examinateurs et examinatrices notent surtout la qualité de ce qu’ils entendent…
Mais l’essentiel est que ce jour-là, tu seras évaluée sur une épreuve de communication : il s’agira donc pour toi d’être la plus brillante possible. Que l’examinateur soit un examinateur ou une examinatrice, choisis la tenue sobre qui te correspond le mieux : il te faudra penser très fort à ton travail : tu dois briller, affirmer tout ce dont tu es sûre, montrer ton savoir, ton sens de la communication, de la passion et de la mesure, être naturelle et montrer l’intérêt que tu portes à la matière...
Un décolleté profond y a-t-il sa place ?
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C’est évidemment un long entraînement à commencer dès le début de l’année : il faut accepter de présenter des explications de textes devant toute la classe si ton professeur t’en donne l’occasion ; et il faut s’entraîner en duo ou en trio le plus souvent possible dans les conditions du bac. Jouer le rôle de l’examinateur est tout autant formateur. Le jour J, il est bien trop tard…
J’ai eu un élève coutumier du fait : il préfère dire combien sa vie est "compliquée", combien il est "déstabilisé" par des événements personnels (il peut même ajouter quelques larmes), cela ne laisse pas l’examinateur humainement indifférent, mais, par rapport à la tâche attendue (commentaire d’un texte), il ne peut s’attendre à avoir plus d’un 2, 3 ou 4 sur 20 !
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Ne pas confondre "examinateur" et "exterminateur" ! Le plus souvent les examinateurs et les examinatrices sont plutôt bienveillants. Mais il est vrai que l’oral est aussi une épreuve pour eux…
Il n’est pas impossible que l’examinateur te paraisse d’un abord réservé (voire plutôt froid) : c’est pour marquer une certaine distance. Cette réserve n’est pas là pour te glacer, mais pour te permettre de travailler dans un climat plus neutre : à toi d’occuper cet espace de dialogue et de liberté relative, et de ne pas « surinterpréter » cette distance comme un jugement négatif… À l’inverse, la bienveillance ne signifie pas que tout ce que tu dis est génial !
Personnellement, j’essaie d’être encourageant, mais je ne berce pas d’illusions un candidat que je ne trouve pas au point. Je ne donne jamais la note que j’attribue (c’est une obligation de réserve), d’autant qu’elle peut encore évoluer.
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Le candidat propose d’abord une lecture à voix haute juste, pertinente et expressive du texte choisi par l’examinateur, après l’avoir situé brièvement dans l’œuvre ou le parcours associé. Cette partie est notée sur 2 points.
Il est officiellement dit que tu n’es pas obligé de lire au début de ton intervention, mais au cours de ton explication (après l’introduction par exemple !). Si le passage est particulièrement long et que ta lecture risque de prendre du temps au détriment de ton étude, l’examinateur ou l’examinatrice te précisera, avant que tu n’ailles préparer ton passage, les limites de l’extrait à lire à voix haute.